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Thomas BOSSARD

Thomas Bossard Peinture Galerie Florence B.

"Infiniment petit" Hst 89x116cm

Thomas Bossard Peinture Galerie Florence B.

"Qui vole un oeuf vole un boeuf" Hst 89x116cm

Thomas Bossard Peinture Galerie Florence B.

"Chifoumi" Hst 60x81cm

Thomas Bossard Peinture Galerie Florence B.

"Chifoumi" Hst, 54x65cm

Thomas Bossard Peinture Galerie Florence B.

"Réception" Hst 116x89cm

Thomas Bossard Peinture Galerie Florence B.

"Le bœuf" Hst 81x116cm

Thomas Bossard Peinture Galerie Florence B.

"Séance de psy gratuite" Hst 92x73cm

Thomas Bossard Peinture Galerie Florence B.

Thomas Bossard Exposition Peinture 2024

Thomas Bossard Exposition Peinture Galerie Florence B.

Thomas Bossard

Thomas Bossard est né en 1971, et se consacre à la peinture depuis 2005. 

Il expose en France, au Royaume-Uni, Londres, Birmingham, Cambridge, Edimbourg et Boston USA.

 

 

 

« Tel un enfant parodiant avec génie la vie des adultes, Thomas Bossard n'est pas seulement un peintre de talent, mais bien aussi un grand humouriste.

A la fois drôles et grinçantes, sans jamais pour autant tomber dans le cynisme ou la vulgarité, ses œuvres nous révèlent, avec infiniment de poésie, qu'entre le masque et l'être qui le porte - entre le statut social et la fragilité intime - il existe toujours un écart, un hiatus, et parfois même, une béance, que seul le rire et la danse peuvent venir combler.

 

En bon disciple de James Ensor ou Honoré Daumier, Thomas Bossard a le goût de la mise en scène et le sens du portrait. Mais à ces deux qualités, il faut ajouter celle-ci : l'ingénuité -voir la tendresse- avec laquelle il se moque de ses sujets. Car c'est là, nous semble t-il, ce qui caractérise en propre le style de cet artiste. Quelque soit le sujet ou le personnage qu'il croque, Thomas Bossard parvient toujours à nous faire saisir, avec la même intensité, ce qui se cache d'humanité derrière un geste maladroit ou une grimace, une attitude inconvenante, ou une espièglerie.

 

Il n’est qu’à regarder sa toile intitulée Les danseuses, ou bien cette autre, plus évocatrice encore – L’ascenseur-  pour que cette double polarité devienne à la fois claire et apparente. Jouant sur l’effet de gêne que produit nécessairement l’espace exigüe d’un ascenseur, Thomas Bossard s’est amusé à inventer une expression ou une activité dérisoire aux personnages qui composent cette scène. Mais plutôt que de s’en tenir là – comme aurait pu le faire un humouriste sans amour – il s’est aussi efforcé de donner à chacun d’eux l’air d’avoir envie de rompre ce silence, sans pour autant le faire, par respect ou par pudeur.

 

Entre le sérieux du pathos et la légèreté de l’ironie, il semblerait que Thomas Bossard ait choisi de ne pas choisir, ou plutôt, de faire son humour, comme pouvait le dire Françoise Sagan avec justesse « la politesse de son désespoir ». Dépassant ainsi le cadre de la satire pour gagner celui de la fable ou de la comptine pour enfant, son œuvre nous entraine dans un univers tragi-comique dans lequel le rire n’a de sens que s’il peut, à tout moment, susciter en nous un mouvement d’empathie, et peut-être plus encore, de compassion ou de bienveillance envers les faiblesses des êtres qui nous font face.

 

Voilà pourquoi, peut-être, plus nous regardons avec attention les peintures de Thomas Bossard, et plus nous ne pouvons nous empêcher d’entendre raisonner, sous l’aspect un peu grotesque de ces personnages, l’appel ténu de la grâce. Et si les pas de danse que la plupart d’entre eux esquissent avec témérité ne tendaient, en définitive, qu’à faire de ces êtres un peu gauches, des créatures en tout point adorables. »

 

Frédéric Charles Baitinger, Artension Juillet 2011

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